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Les Pharisiens Aujourd’hui (Partie 2)

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  • Dernière modification de la publication :décembre 14, 2024

Dans le premier article sur Les Pharisiens Ajourd’hui, nous avons exploré six caractéristiques qui les définissent. Dans ce deuxième article, nous poursuivrons en examinant d’autres traits qui leur sont propres.

L’objectif n’est pas de pointer du doigt les pharisiens autour de nous, mais d’examiner si, parfois, un tel comportement pourrait se manifester en nous-mêmes. Si nous désirons être des amis du Seigneur, nous ne pouvons pas vivre à la manière des pharisiens. En adoptant leur attitude, nous risquons de passer à côté du réveil spirituel.

La manière de vivre des pharisiens est si subtile qu’il nous faut la grâce du Seigneur pour discerner leurs traits et leurs attitudes en nous-mêmes. Le fondement même de leur mode de vie repose sur une opposition à l’enseignement du Seigneur, motivée par la recherche de l’approbation des hommes.

« Et il leur dit : Vous êtes ceux qui se justifient eux-mêmes devant les humains, mais Elohîm connaît vos cœurs. C’est pourquoi, ce qui est élevé parmi les humains est une abomination devant Elohîm. » Loukas (Luc) 16:15

Il ne s’agit donc pas de dissimuler ses défauts pour paraître juste aux yeux des hommes, mais plutôt de chercher ce qui est agréable au Seigneur, même si cela ne plaît pas à ceux qui nous entourent.

Ainsi, il est essentiel de se poser constamment cette question : « Ce que je fais, est-ce pour les autres, pour moi-même ou le Seigneur ? »

1. Les pharisiens aiment l’argent

« Mais les pharisiens, qui sont amis de l’argent, entendaient aussi toutes ces choses et ils se moquaient de lui. » Loukas (Luc) 16:14

Les pharisiens étaient amis de l’argent, ce qui explique pourquoi leur message était erroné. Bien qu’ils aient été considérés comme les garants de la vie spirituelle de la nation, leur attachement à l’argent les conduisait à privilégier leurs propres intérêts, au lieu de mettre le Seigneur et leur prochain en priorité.

Ils étaient prêts à secourir leurs brebis un jour de Shabbat, mais condamnaient le Seigneur lorsqu’il accomplissait un miracle ce même jour. Les pharisiens n’hésitaient pas à mépriser les pauvres pour protéger leurs intérêts. Ils dédaignaient ceux qui manquaient de moyens et recherchaient l’approbation des riches.

«Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous dévorez les maisons des veuves, tout en prétextant de faire de longues prières, c’est pourquoi vous en recevrez une plus grande condamnation.» Mattithyah (Matthieu) 23:14

Pour eux, l’argent est leur principale préoccupation, reléguant les intérêts du Seigneur au second plan. Ils vont même jusqu’à mesurer la bénédiction divine en fonction de ce qui se trouve sur leur compte bancaire.

2.  Les pharisiens prêchent des choses qu’ils ne vivent pas

« Alors Yéhoshoua parla aux foules et à ses disciples, en disant : Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moshé. Faites donc et observez toutes les choses qu’ils vous diront d’observer, mais ne faites pas selon leurs œuvres, parce qu’ils disent et ne font pas. » Mattithyah (Matthieu) 23:1-3

Les pharisiens encouragent et enseignent aux autres des vérités qu’ils ne mettent pas en pratique eux-mêmes. Ils possèdent des connaissances qu’ils sont incapables de traduire en actions concrètes. Ils prêchent la foi, mais succombent dès que l’épreuve se présente. Ils prêchent la patience, mais, dès le lendemain, agissent de façon contraire à leurs propres paroles. Ils exhortent à l’humilité pour les autres, mais ne s’efforcent même pas de l’appliquer à eux-mêmes. Ils ont de beaux discours, mais leurs actions contredisent ce qu’ils enseignent.

Lorsque nous faisons le contraire de ce que nous demandons aux autres de faire, nous agissons également comme les pharisiens. C’est pourquoi nous ne devons pas nous arrêter aux paroles de celui qui prêche bien, mais observer les fruits que ce dernier porte.

3.  Les pharisiens ne posent pas de questions pour apprendre mais pour éprouver

« Et les pharisiens vinrent à lui pour l’éprouver et ils lui dirent : Est-il légal pour un homme de répudier sa femme pour quelque cause que ce soit ? » Mattithyah (Matthieu) 19:3

Le plus souvent, les pharisiens posaient des questions pour tester le Seigneur, pour lui tendre un piège, et non dans le but d’apprendre. De la même manière, lorsque nous posons des questions avec une intention autre que celle d’apprendre du Seigneur, que ce soit pour afficher notre désir d’apprendre aux yeux des autres ou pour impressionner avec des questions complexes, nous agissons comme les pharisiens.

4.  Les pharisiens s’appuient sur eux-même et non pas sur le Seigneur

« Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, se tenant debout, priait ainsi en lui-même : Elohîm, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des humains : ravisseurs, injustes, adultères, ni même comme ce publicain. Je jeûne deux fois le shabbat, et je donne la dîme de tout ce que je possède. Mais le publicain, se tenant debout, éloigné, n’osait même pas lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : Elohîm, sois apaisé envers moi qui suis pécheur !  Je vous dis que celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé » Loukas (Luc) 18:10-14

Les pharisiens mettent l’accent sur leurs œuvres plutôt que sur la grâce du Seigneur. Ils agissent par eux-mêmes au lieu de permettre au Seigneur d’agir à travers eux. Remplis d’orgueil, même leurs prières reflètent leur propre importance. Ils pensent mériter les choses, s’appuyant sur leurs propres efforts plutôt que sur l’œuvre de la croix. Bien qu’ils puissent parfois affirmer que tout est grâce, au fond d’eux-mêmes, ils se considèrent comme les véritables acteurs.

5.  Les pharisiens ne comprennent pas la parole du Seigneur

«Et les scribes et les pharisiens commencèrent à raisonner en disant : Qui est celui-ci qui profère des blasphèmes ? Qui peut remettre les péchés, excepté Elohîm seul ? » Loukas (Luc) 5:21

«Alors certains des pharisiens disaient : Cet homme n’est pas d’Elohîm, parce qu’il n’observe pas le shabbat. D’autres disaient : Comment un homme pécheur peut-il produire de tels signes ? Et il y avait division parmi eux.» Yohanan (Jean) 9:16

Les pharisiens pensaient connaître la vérité, mais s’embrouillent souvent dans de nombreux raisonnements humains. Connaître le grec, l’hébreu ou savoir effectuer des recherches ne suffit pas pour comprendre la doctrine du Seigneur.

Beaucoup croient que parler couramment le français, consulter un dictionnaire ou un site en hébreu ou en grec suffit pour saisir le message du Seigneur. Cependant, le message du Seigneur est avant tout spirituel, et les pharisiens sont passés à côté.

Paul a déclaré que c’est par révélation qu’il avait reçu l’Évangile. Pour comprendre la Parole du Seigneur, il faut entretenir une intimité avec lui, car c’est lui qui ouvre notre esprit afin de nous permettre de comprendre les écritures.

6.  Les pharisiens font tout pour être remarqués

«Et ils font toutes leurs œuvres pour être vus des humains. Ainsi, ils portent de larges phylactères et de longues franges à leurs vêtements.» Mattithyah (Matthieu) 23:2-3

Les pharisiens n’aiment pas passer inaperçus. Ils cherchent toujours à se faire remarquer, que ce soit par une question, un habillement ou une manière de faire. Ils ne laissent pas le Seigneur les recommander, mais se recommandent eux-mêmes auprès des autres.

Leur langage reflète parfois une attitude de supériorité. Ils donnent des exemples uniquement pour attirer l’attention sur eux. Ils ne savent ni respecter les autres ni reconnaître leurs limites. En réalité, les pharisiens sont remplis d’eux-mêmes.

7.  Les pharisiens ne se mélangeaient pas avec les païens

« Et les pharisiens voyant cela, dirent à ses disciples : Pourquoi votre Docteur mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ?  Et Yéhoshoua les ayant entendus, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui sont en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades. » Mattithyah (Matthieu) 9:11-12

« Et les pharisiens et les scribes murmuraient, en disant : Celui-ci reçoit les pécheurs et mange avec eux. » Loukas (Luc) 15: 2

Voir aussi Markos (Marc) 2:16 / Loukas (Luc) 7:39 

Les pharisiens croyaient que la spiritualité reposait sur le fait de se tenir à l’écart des pécheurs. Pour eux, une personne véritablement spirituelle ne pouvait pas manger avec des pécheurs. Ils préféraient toujours rester avec des gens de leur cercle, évitant ceux qu’ils jugeaient moins spirituels. Ils aimaient être entourés de personnes pieuses pour être associés à cette piété.

Aujourd’hui encore, certains cherchent à se rapprocher d’un prédicateur ou d’un ancien pour tenter de montrer qu’ils sont matures. Pour les pharisiens d’aujourd’hui, le simple fait de connaître un ancien suffit à vous faire passer pour une personne spirituelle à leurs yeux. Ils en viennent parfois à mépriser les nouveaux convertis ou les non-croyants.

En revanche, le Seigneur vivait proche de ceux qui étaient malades et dans le besoin. Il n’hésitait pas à entrer en relation avec ceux que les pharisiens méprisaient. 

Les pharisiens, eux, valorisent ceux qui prêchent mais négligent les frères qui ne prêchent pas. Ils accordent de l’importance à ceux qui sont connus, mais ignorent ceux qui ne le sont pas.

Les pharisiens jugent selon les apparences, en se basant sur les actions extérieures plutôt que sur la vie intérieure. Leur cœur est souvent rempli d’amertume, alors qu’en surface, ils semblent les plus joyeux.

Cela ne signifie pas qu’il faille encourager à se mêler aux faux frères ou à se laisser corrompre par de mauvaises compagnies. Il s’agit plutôt de comprendre que le Père désire sauver les âmes, et que beaucoup de ces âmes se trouvent encore dans le monde. La vraie spiritualité n’est pas une question d’apparence, mais commence à l’intérieur de nous.

« Je vous ai écrit dans la lettre de ne pas vous mêler avec les hommes qui se prostituent, mais non pas d’une manière absolue avec les hommes qui se prostituent de ce monde, ou avec les cupides, ou les ravisseurs, ou les idolâtres – autrement, vous devez donc sortir du monde. Mais maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas vous mêler avec quelqu’un qui se nomme frère, s’il est un homme qui se prostitue, ou cupide, ou idolâtre, ou railleur, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. Car qu’ai-je à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? » 1 Corintthiens 5:9-12

Alors que la Parole nous exhorte à nous éloigner des faux frères, les pharisiens, de leur côté, accueillaient volontiers leurs pairs, même lorsqu’ils s’opposaient au Seigneur, tout en rejetant les païens. Les pharisiens restaient entre eux, vivant dans le péché et attachés à leurs traditions. Ils ne se mêlaient pas aux pécheurs, bien qu’eux-mêmes n’étaient pas meilleurs.

8.  Un pharisien peut se convertir

Beaucoup deviennent pharisiens par ignorance ou parce qu’ils sont victimes d’un système. Certains le sont parce qu’ils refusent de mourir à eux-mêmes et vivent ainsi selon leur chair. D’autres, en revanche, le sont parce qu’ils ont volontairement choisi cette voie. Malheureusement, la voie des pharisiens mène à la perdition. Le Seigneur nous invite donc à revenir à lui, à la simplicité de l’Évangile.

« circoncis dès le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benyamin, Hébreu né d’Hébreux, pharisien en ce qui concerne la torah. Quant au zèle, persécutant l’Assemblée. Quant à la justice à l’égard de la torah, devenu sans reproche. Mais ces choses qui étaient pour moi des avantages, je les ai regardées comme une perte à cause du Mashiah. Mais au contraire, je considère même que toutes choses sont une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Mashiah Yéhoshoua, le Seigneur, à cause duquel, j’ai perdu toutes choses, et je les considère comme les excréments des animaux afin que je gagne Mashiah, et que je sois trouvé en lui, ayant non pas ma propre justice, celle issue de la torah, mais celle qui est par le moyen de la foi en Mashiah, la justice issue d’Elohîm par la foi, » Philippiens 3:5-9

Si nous ne pouvons pas vivre le Royaume avec un cœur rempli d’épines, comme l’étaient ceux des pharisiens, il est cependant possible de changer. Le Seigneur Yéhoshoua est venu pour nous donner la vie, et il est le seul capable de transformer un cœur amer ou orgueilleux. Il peut nous délivrer d’une vie de pharisaïsme et nous permettre de marcher avec lui dans une relation de cœur à cœur !

Il s’agit de faire un choix : vivre par l’Esprit ou vivre selon la chair, vivre pour le Seigneur ou pour le monde. C’est une décision entre la richesse matérielle et les richesses éternelles, entre Yéhoshoua et les hommes, entre notre propre volonté et la soumission à la parole.

Il est possible de faire le bon choix. Il est possible de vivre autrement. Revenons au Père! Revenons à la pratique de la vie du Ciel. Soyons comme Yéhoshoua !

Shalom et Grâce !

Y. Gerol

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