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L’offrande que le Seigneur agrée

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  • Dernière modification de la publication :février 14, 2025

Depuis le commencement, l’idée d’offrande est centrale dans la relation entre l’homme et son Créateur. Depuis la genèse nous voyons des hommes offrir des offrandes ou sacrifices à YHWH. Par exemple dans le cas de Qayin et Abel où chacun présenta le fruit de son travail, un seul des deux fut agréé.

La notion d’offrande est très présente dans la chrétienté, et il est rare de participer à une réunion d’église sans qu’une offrande ne soit demandée à la fin. Les hommes cherchent à offrir quelque chose, chacun selon sa propre perception : pour certains, il s’agit d’argent ; pour d’autres, de leur talent à jouer du piano, de la guitare, ou encore à chanter. Certains offrent des biens matériels, tandis que d’autres se consacrent à des actions de service. Mais l’essentiel est souvent négligé : être agréé par le Père.

Beaucoup donnent, mais peu sont agréés.

“Écoutez la parole de YHWH, chefs de Sodome, prêtez l’oreille à la torah de notre Elohîm, peuple de Gomorrhe ! Qu’ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices ? dit YHWH. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux, je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, ni des agneaux, ni des boucs. Quand vous venez pour être vus de mes faces, qui a demandé de votre main ceci : piétiner mes parvis ? Ne continuez pas à faire venir des offrandes vaines. L’encens est une abomination pour moi, quant aux nouvelles lunes, aux shabbats et aux convocations des assemblées, je ne supporte pas la méchanceté avec les assemblées solennelles. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes solennelles : elles sont un fardeau pour moi, je suis las de les supporter. Quand vous étendez vos paumes, je me cache les yeux. Quand vous multipliez vos prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions, cessez de faire le mal ! Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, redressez l’oppresseur, défendez l’orphelin, combattez pour la veuve !” Yesha’yah (Ésaïe) 1:10-17

Ce passage montre qu’Elohim rejette les actes accomplis par des personnes qui ne vivent pas une véritable vie spirituelle, une vie qui reflète Sa justice et Sa volonté. Les hommes, ici, se sont focalisés sur le fait de donner des choses charnelles, sans véritablement comprendre la spiritualité authentique : être soi-même agréable au Père. Ils donnaient des choses pourtant prescrites par la Loi, mais oubliaient ce qui touche véritablement le cœur du Père. 

Parfois, l’humain offre même des choses que le Père n’a pas demandées, simplement pour satisfaire son ego, apaiser sa conscience ou se faire une place au milieu des hommes. Ils donnent, mais sans se poser cette question essentielle : Est-ce que cela est agréable au Père ? Est-ce cela qu’Il me demande ?

S’offrir soi-même.

« Il arriva au bout de quelques jours que Qayin fit venir des fruits du sol en offrande à YHWH. Abel, lui aussi, fit venir des premiers-nés de son troupeau et leur graisse. YHWH porta son regard sur Abel et sur son offrande, mais il ne porta pas son regard sur Qayin ni sur son offrande. Qayin fut très fâché et ses faces tombèrent. » Bereshit (Genèse) 4:3-5

Nous voyons qu’avant de regarder à l’offrande de Qayin ou d’Abel, le Père porte d’abord son regard sur eux. Souvent, nous nous focalisons sur l’offrande elle-même, mais ce qui détermine l’offrande que le Seigneur agrée, c’est avant tout la personne qui l’offre. Il ne suffit donc pas d’offrir une bonne chose : il faut d’abord que celui qui offre soit agréé.

Si nous ne livrons pas d’abord nos propres vies sur l’autel, des vies entièrement consacrées au Mashiah, notre offrande n’a aucune valeur. Le Seigneur nous demande ainsi de nous offrir nous-mêmes à Lui avant d’offrir nos biens ou nos talents. Ce que le Père recherche, ce sont des hommes et des femmes qui Lui appartiennent en premier lieu.

Ce que le Père attend avant tout, ce n’est pas la multitude de nos offrandes, mais que nous nous donnions entièrement à Lui. Ce que le Seigneur recherche, c’est que le sacrificateur devienne le sacrifice. Celui qui offre doit s’identifier pleinement à son offrande.

Il est facile de prêcher sur la base de connaissances plutôt que sur la base d’un fardeau spirituel. Il est facile d’être actif dans l’œuvre du Seigneur sans pour autant se laisser briser par Lui. Il n’est pas rare de voir des personnes servir depuis des années, mais dont la vie et le caractère restent une source de scandale.

S’offrir, c’est laisser le Seigneur nous transformer. S’offrir, c’est accepter le brisement. S’offrir, c’est descendre, s’humilier, mourir à soi-même, renoncer à soi-même, et accepter la volonté du Père. En réalité, s’offrir, c’est vivre la croix.

« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions d’Elohîm, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Elohîm : c’est le service sacré spirituel, le vôtre. » Romains 12:1

L’offrande que le Seigneur agrée est donc une vie entièrement conquise par Lui. Lorsque nous sommes entièrement conquis par le Seigneur, ce qui découle de nous est ce qu’Il aime. Car en nous donnant à Lui, Il prend le temps de nous enseigner comment Lui donner et comment donner aux autres. 

Ainsi, lorsque nous Lui offrons quelque chose, ce n’est plus de manière charnelle, mais selon ce qu’Il aime. Lorsque nous Lui appartenons, tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons Lui appartiennent également. 

“Car tu ne prends pas plaisir aux sacrifices, autrement je t’en donnerais. L’holocauste ne t’est pas agréable. Les sacrifices à Elohîm, c’est un esprit brisé. Elohîm ! tu ne méprises pas un cœur brisé et contrit.” Tehilim (Psaumes) 51:18-19

Dans l’abandon de notre vie, ce n’est plus nous qui agissons, mais Lui. Notre service, nos dons, et tout le reste s’élèveront alors comme un sacrifice d’agréable odeur, car ces actions auront été accomplies par le Seigneur et pour le Seigneur, dans un esprit d’humilité et de consécration.

“Humain ! Il t’a fait connaître ce qui est bon et ce que YHWH exige de toi : que tu fasses ce qui est juste, que tu aimes la miséricorde et que tu marches en toute humilité avec ton Elohîm.” Miykayah (Michée) 6:8

Le sacrifice que le Père agrée, c’est une vie sanctifiée, une vie transformée. C’est un cœur rempli d’amour pour le Créateur et pour les autres. On peut aider son prochain pour sa propre gloire, pour sa renommée, ou pour montrer que l’on fait du bien. Mais l’amour que le Seigneur demande est celui qui ne se vante pas, qui ne cherche pas son propre intérêt.

David disait : « Mon œuvre est pour le Roi. » Ce que nous faisons n’est pas pour nous-mêmes, mais pour Celui qui nous a appelés à Sa lumière. Il n’y a donc aucune gloire personnelle à en tirer : tout se fait par Lui et pour Lui. Appartenir à Yéhoshoua ne se fait pas du bout des lèvres ; cela passe par la mort à soi-même. Accepter le Seigneur Yéhoshoua implique de renoncer à notre propre vie afin d’embrasser la nouvelle vie qu’Il nous offre.

« Car l’amour du Mashiah nous comprime, parce que nous avons jugé que, si un seul est mort en faveur de tous, alors tous sont morts. » 2 Corinthiens 5:14

Le cœur avant tout !

« Mais YHWH dit à Shemouél : Ne regarde pas à son apparence ni à la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté. Il ne s’agit pas de ce que voient les humains. Car les humains voient de leurs yeux, mais YHWH voit le cœur. » 1 Shemouél (1 Samuel) 16:17

Nous ne servons pas un Elohim qui peut être corrompu. Il ne faut pas penser que le fait de beaucoup donner nous fera trouver des faveurs auprès du Père. Nos dons ne sauraient corrompre le Père. Si les hommes de ce monde se focalisent sur l’offrande en ignorant la vie de celui qui offre, le Père, Lui, se concentre d’abord sur le cœur de celui qui donne. 

Les hommes peuvent accepter nos offrandes, même si nos vies sont en désordre. Ils peuvent être impressionnés par la grandeur de notre offrande, et certains peuvent même nous accorder des postes ou de la considération en raison de notre richesse. Mais le Seigneur ne juge pas comme les hommes. YHWH regarde au cœur, il regarde la vie de celui qui lui donne avant de déclarer son offrande comme étant agréable. 

La veuve qui a donné deux petites pièces a été considérée comme ayant offert plus que tous les autres. Car elle avait donné tout ce qu’elle avait. Pour le Seigneur, la grandeur ne réside pas dans le montant, mais dans le cœur de celui qui offre. Le Seigneur n’est pas impressionné par la somme ou le talent, mais si celui qui lui donne lui est agréable. Car on peut donner pour impressionner, par obligation ou dans l’espoir de récolter quelque chose en retour, tout en ayant un cœur mauvais comme celui de Qayin.

“Or, levant les yeux, il vit des riches jetant leurs offrandes dans le trésor. Mais il vit aussi une pauvre veuve qui y jetait deux petites pièces de monnaie. Et il dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a jeté plus que tous. Car tous ceux-là ont jeté dans les offrandes d’Elohîm de leur abondance, mais elle, de son insuffisance, elle a jeté tout ce qu’elle avait : son bien.” Loukas (Luc) 21:1-4

Le Père nous appelle à accomplir de bonnes œuvres, mais les bonnes œuvres pour le Seigneur sont celles qui viennent d’un cœur qui Lui est agréable. Il faut donc, avant tout, être soi-même agréable à ses yeux. L’offrande qui est agréable est celui qui provient d’un cœur pur.

“Or le but du commandement c’est l’amour issu d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère” 1 Timotheos (1 Timothée) 1:5

Il ne s’agit donc pas de donner très peu, de donner des choses insignifiantes, ou de ne rien donner du tout. Il ne s’agit pas d’être négligent dans notre service pour le Seigneur, on se disant “Le Seigneur connaît mon coeur”Bien au contraire celui qui s’est donné entièrement donne tout ce qu’il est et tout ce qu’il a au Seigneur de la manière dont le Seigneur le veut. 

L’offrande que le Père agrée, c’est le Mashiah.

En réalité, le Mashiah est l’offrande que le Père agrée. Yéhoshoua, en tant qu’homme, a pleinement satisfait aux exigences du Père. Sa vie a été parfaitement agréable au Père. Il s’est offert en sacrifice d’une bonne odeur, mettant de côté sa propre volonté pour accomplir celle du Père. Il ne recherchait pas sa propre gloire, mais celle du Père, s’humiliant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. Si nous voulons être agréables au Père, vivons comme le Mashiah.

Le plus grand sacrifice jamais offert par un homme, c’est celui du Seigneur Yéhoshoua à la croix. En effet, à la croix, le Sacrificateur et le sacrifice ne faisaient qu’un. Il était sans défaut ni tache, ayant vécu une vie parfaite. Son sacrifice ne pouvait qu’être agréable au Père. Avant même sa mort, il reçut le témoignage d’être celui en qui le Père avait placé toute sa confiance. Par son sacrifice, il a pleinement satisfait à toutes les exigences du Père.

“ Mais Mashiah est survenu, grand-prêtre des bonnes choses imminentes, à travers le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas fait par la main de l’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création. Et il est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, non à travers le sang des veaux ou des boucs, mais à travers son propre sang, ayant trouvé la rédemption éternelle. Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une génisse dont on purifie par aspersion ceux qui sont impurs, sanctifie quant à la pureté de la chair, combien plus le sang du Mashiah, qui, par le moyen de l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Elohîm sans défaut, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour servir l’Elohîm vivant ? « 

Il n’y a donc pas de moyen plus sûr de plaire au Père qu’en vivant comme le Mashiah. Si nous devenons conformes à Lui, le Père sera glorifié. À mesure que nous grandissons dans la connaissance de Celui qu’Il est, et que nous Lui ressemblons, nos vies s’élèvent comme un parfum d’agréable odeur.
« Devenez donc imitateurs d’Elohîm, comme des enfants bien-aimés, et marchez dans l’amour, de même que le Mashiah nous a aimés et s’est livré lui-même en notre faveur, offrande et sacrifice à Elohîm, en parfum de bonne odeur.”

Alors, toi aussi, veux-tu être agréable au Père ? Offre-toi, suit le modèle de ton Maître, offre ta vie sans regarder en arrière. Marche par la foi, fais ce qu’Il te dira, et suis-Le partout où Il te conduira. “Car aucun de nous ne vit pour lui-même, et aucun ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur.” Romains 14:7-8

Shalom
Y.Gerol

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